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BUNAKEN ISLAND, SULAWESI


«Bunaken island resort», un paradis dans un paradis
10 au 17 mars 2011
Nous avions prévu une semaine de «farniente» et un peu de snorkeling à Bunaken island au nord de Sulawesi à 50 minutes de traversier depuis Manado. Finalement, ce fut une semaine très occupée, Bunaken island se révélant être un des plus beaux sites de plongée de toute l’Indonésie ! Les coraux et les poissons sont exceptionnels autant par leur diversité que par leur couleur. Nous serons comblés ! Impossible de faire la grasse matinée, le bateau de plongée lève l’ancre à 9hre et toutes les destinations sont plus belles les unes que les autres. C’est la basse saison, nous sommes donc choyés, seulement une dizaine de plongeurs bouteille ou snorkeleurs occupent notre «resort», propriété d’un hollandais mais géré par une famille indonésienne fort sympathique.

Réal en plongée
 Sven, le «dive master» (maître plongeur) du lieu est allemand et a épousé une des filles de la famille, Estelle. Ils ont deux enfants, un bébé de 4 mois et la plus mignonne des petites filles, Alaya, 2 ans et demi ! Atmosphère donc très familial à ce resort, tous les invités prennent leurs repas ensemble autour d’une longue table où se mélangent allègrement  l’anglais, l’allemand, l’espagnol et le français.

Nous y avons bien sympathisé notamment avec Blandine, Anne, Enric et Alain que nous espérons bien revoir en Europe cet été. Tous ont en commun l’amour du voyage et de la vie sous-marine. Sur le bateau de plongée, l’excitation est à son comble : certains s’initient avec Sven à la plongée et découvrent les merveilles du monde sous-marin, d’autres sont déjà des plongeurs chevronnés. Les snorkeleurs sont aussi les bienvenus, la plupart des sites de plongée se situant en bordure du récif peu profond. Pour notre part, nous aurons pratiqué la plongée bouteille et le snorkeling avec autant de bonheur.
Spectaculaire fonds marins de l'île de Bunaken
Au retour de la plongée, chacun raconte son expérience et ce qu’il a vu et, sitôt arrivés au «resort», on se précipite au lunch, affamés que nous sommes après avoir passé plus d’une heure, parfois deux, dans l’eau. Et là, les discussions reprennent de plus belle… on décrit et identifie les poissons, invertébrés et coquillages qu’on a vus, on partage nos expérience de voyage puis, en après-midi, on se hâte d’aller visionner sur l’ordi toutes les photos sous-marines croquées sur le vif, espérant que celles-ci pourront prolonger pour toujours ces moments de pur bonheur vécus dans ce fabuleux monde sous-marin !
Merci Sulawesi pour autant de beauté et ton accueil si chaleureux !  Au revoir !
Terima kasih ! Selamat jalang !

SENGKANG ET BIRA, SULAWESI


Village flottant près de Senkang, le patio sert à sécher le poisson
28 février au 7 mars 2011

Un autre 6 heures de bus dans des routes défoncées nous permettra d’atteindre Sengkang. L’intérêt de Sengkang réside dans ses villages flottants sur un grand lac peu profond qu’on atteint via une rivière qui traverse la ville. Il a plu beaucoup la veille, le courant est très fort et transporte nombre de pièces de bois et de bambou qui feront le bonheur des riverains qui les cueillent à l’aide de grandes gaffes au passage. À bord d’une embarcation étroite munie d’un moteur, nous sillonnerons les canaux du lac et nous pourrons ainsi admirer l’ingéniosité des habitants dans leurs techniques de pêche et de culture. Contrairement aux villages flottants du Myanmar où on cultivait une foule de légumes sur des jardins flottants, ici juste un peu de culture est flottante. On fixe plutôt à l’aide de longues perches de bambou des bandes de terre flottantes qui servent à fabriquer comme un étang artificiel. Lorsque le niveau de l’eau baissera, ce sera un jeu d’enfants d’y cueillir les poissons ! Il fallait y penser ! Partout aussi, il y a des filets tendus et des nasses submergées. Décidément, on est pêcheur ici, pas jardinier !

Maisons non seulement flottantes mais aussi itinérantes

 Les maisons sont aussi bien différentes de celles du Myanmar et du Cambodge. Elles ne sont pas fixes sur pilotis mais bien flottantes et aussi itinérantes. Elles sont ancrées, comme un bateau, et se balancent autour de leur ancrage au gré du vent. Les pêcheurs sont nomades; une fois un secteur de pêche bien exploité, ils déplacent leurs maisons flottantes et vont pêcher ailleurs. On s’arrête prendre le thé dans une de ces maisons. Une étroite galerie fait le tour de la maison; on s’en sert pour tout… se laver, faire la lessive, sécher le linge, la vaisselle et le poisson ! Les murs, faits de planche minces, font le jour… on imagine ce que ça doit être lors de la saison des pluies et des moustiques !
Bira Beach
Bira, une autre petite ville musulmane sur le bord de la côte à 185 km (6 hres !) à l’est de Makassar. Ici, l’attraction c’est la plage ! Même si c’est la basse saison, il y a un peu de tourisme; nous tombons même dans la semaine de relâche de l’Université de Makassar. Des centaines de jeunes ont envahi pendant 2 jours les plages du coin et jouent aux touristes ! Seule différence…. Filles et garçons se baignent tout habillés ! Pas de chaises longues sur les plages ni de parasols mais plein de petites cuisines en plein-air où on fait cuire sur le barbecue de l’excellent poisson ! Il y a une belle barrière de corail et plein de poissons tropicaux à environ 300 m de la plage… malheureusement, personne ici n’a de l’équipement de snorkeling, on s’amuse plutôt à se laisser flotter sur des chambres à air gonflées. Réal initiera Tasman à l’apnée et ce dernier sera tout heureux de découvrir les merveilles du monde sous-marin.
Autre intérêt des environs de Bira, le village de Phinisi réputé à-travers tout l’Indonésie pour la qualité de fabrication de ses bateaux en bois. Bateaux de pêches ou bateaux pour touristes, de différentes dimensions, tous sont faits sans aucun clou ni vis et son exportés partout dans le pays. Les nombreux chantiers sur le bord de la plage sont on ne peut plus rudimentaires. Des échafauds de bambou, une toile pour se cacher du soleil, il n’en faut pas plus pour partir un chantier ! C’est un vrai travail d’artisan ! Il faut compter 5 à 6 mois pour construire un bateau de plus de 20 mètres. Tous sont des bateaux à moteur, fini le temps des voiles, la modernité est bien installée ici aussi. Le trajet pour se rendre à Phinisi est aussi remarquable. Ici et là, il y a encore de ces vieilles maisons de bois  ou de nattes de bambous, toues sur pilotis et nichées en bordure de la jungle avec autour quelques cocotiers qui se balancent paresseusement sous la brise. Nous avons loué une moto pour visiter le coin et partout, sur notre route, fusent les «Hello sir ! « Selamat pagi». Les touristes sont les bienvenus ici ! Une journée d’hôtel à Manado sera suffisante pour mettre à jour notre blog et faire quelques courses. Le lendemain, on prend un petit bateau local et on se dirige vers l’ïle de Bunaken (50 minutes seulement), un paradis pour la plongée et le snorkeling nous assure-t-on. Un petit arrêt sera bien apprécié !

MASAMBA, SULAWESI

Les filles de notre famille sulawesienne : Rose, Yuyun, Lucie, Kasmiati, Nela et Wiwi à l'avant
26 au 27 février 2011
Notre accompagnateur, Tasman, veut absolument nous faire visiter son village près de Masamba. Jamais un touriste ne s’est rendu jusque là, nous serons très bien accueillis dans la famille de son oncle nous assure-t-il. Pour aller voir ses parents qui demeurent dans la campagne «profonde», il faudrait faire 2 jours de marche dans la jungle, nous n’avons pas suffisamment de temps, on accepte donc l’invitation de l’oncle. Tout est bien organisé, la sœur de Tasman et son cousin  nous attendent au terminal de bus avec des motos et hop avec les bagages entre les jambes du conducteur, nous voici en route pour Paladan, à 5 km de Masamba. La route asphaltée se transforme rapidement en route de gravier puis en piste de terre cahoteuse. Les indonésiens sont habitués de conduire dans de telles routes; les motos, bien que lourdement chargées, filent bon train ! Au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans la jungle, les maisons rapetissent… on se demande bien dans quel genre de lit nous allons dormir ce soir ! Un petit hameau, une rivière, un second hameau, des poules, des étangs à poissons, des bananiers, la jungle, une autre rivière qu’on traverse sur un pont de fortune et puis, une mosquée et voilà, on tourne à droite dans une cour de maison, ma foi, une très belle maison pour le coin ! Nous sommes un peu soulagés, nous avions imaginé pire ! Wati, la tante de Tasman nous accueille d’un large sourire avec ses 5 filles, Kasmiati, Yuyun, Rose, Nela, Wiwi, et le bébé garçon, Alif.
Burhan et Wati avec bébé Alif
Burhan, l’oncle, arrivera un peu plus tard, il est enseignant à l’école primaire du village. Les enfants sont timides au début mais, comme toujours, la vidéo de Réal fera des miracles ! La maison est grande, 3 chambres, 2 pièces communes, une cuisine-salle à manger et une grande cour intérieure à ciel ouvert à l’arrière pour le puits, la douche et le coin de lavage. La cuisine est équipée d’un poêle à gaz à 2 ronds style «coleman» mais on cuisine surtout sur feu de bois dans l’âtre. Pas de frigo, on cuisine comme du temps de nos grands-mères. Peu de mobilier, on mange assis par terre sur un plancher de céramique immaculé; ils s’amusent de nous voir changer de position souvent,  peu habitués que nous sommes d’être assis à l’indienne ! Au salon, il y a bien un petit bureau pour le professeur et une étagère pour la télé, le lecteur DVD et l’ordinateur. Les lits sont propres mais où sont passés les matelas ? Surprise, pas de moustique ! Heureusement car les fenêtres n’ont que des volets,  pas de moustiquaires. Les parents ne parlent pas anglais, l’oncle comprend un peu mais les filles apprennent l’anglais à l’école. Une fois la gêne passée, les plus vieilles se risqueront à nous faire un brin de conversation. La sœur de Tasman, Ruhani, 18 ans, qui étudie à Masamba, est aussi de la partie. Elle parle un peu plus anglais et elle est aux petits soins avec nous. Le soir, nous prenons une marche dans le village… enfin, nous essayons d’avancer mais à chaque maison, on nous salue chaleureusement et on nous invite avec de larges sourires à venir prendre le café ou le thé ! Canada ! Wow ! La caméra de Réal s’active pour le plus grand bonheur des petits et des grands qui se voient sur l’écran vidéo retourné vers eux.

Souper indonésien, les plats sont déposés par terre
et on magne avec notre main droite...
Après un bon souper composé de mets traditionnels que nous n’avions encore jamais goûtés, toute la famille se met à la décoration d’œufs cuits dur qui serviront à décorer la mosquée le lendemain pour une fête annuelle bien spéciale. La grand-mère se joint à la famille… Tasman nous présente toutes les vieilles dames de la famille comme étant ses grand-mères en prenant soin de nous indiquer s’il s’agit d’une grand-mère maternelle ou paternelle. Nous n’avons pas réussi à savoir si c’est parce qu’il ne savait dire en anglais «grand-tante» ou si c’est la coutume ici d’appeler grand-mère toutes les grands-tantes ! De toute façon, tout le village est apparenté; partout des oncles, des tantes, des cousins et des grand-mères de Tasman… !
Le lendemain, dimanche, une visite à une chute et à une source thermale sont au programme. Avant tout cependant, il faut aller à la mosquée. Lucie est un peu gênée de s’y présenter avec sa chemisette sans manche, elle veut bien emprunter une «capine» aux filles mais on lui dit que ce n’est pas nécessaire. Tasman nous prévient qu’on ne pourra entrer dans la mosquée puisque nous ne sommes pas musulmans. Finalement c’est tout le contraire ! Dès notre arrivée, le chef religieux nous invite chaleureusement à entrer. Réal aura une place de choix avec les hommes à l’avant alors que Lucie est invitée à s’assoir avec les femmes à l’arrière.

À la mosquée, tous nous demandent qu'on les prenne en photo...
Avec plaisir bien sûr !!!
D’abord toute discrète et attentive à la cérémonie, elle s’aperçoit vite que les femmes sont plus intéressées à entamer la conversation avec elle et à se faire prendre en photo qu’à la lecture du Coran. Les plus vieilles sont les plus ricaneuses et les plus dissipées ! Elles veulent toutes avoir Lucie assise à leurs côtés. Après un moment, il fait chaud, on lui fait signe qu’elle peut sortir prendre l’air, d’ailleurs il y a autant de monde sur la galerie entourant la mosquée qu’à l’intérieur. Les femmes allaitent leurs bébés, les hommes fument et se prélassent allongés à l’ombre pendant qu’à l’intérieur, plusieurs officiants, à tour de rôle, psalmodient des prières. La cérémonie durera bien une heure et demie ! Ensuite, c’est la fête et le repas communautaire. Chaque famille a apporté un plat et on se partage le tout, riz poulet,  œufs, légumes et autres mets non identifiés ! On prend bien soin de nous indiquer dans quel mets il y a du chili, nos petits estomacs sensibles ne sont pas encore habitués au feu… ! C’est la première fois que Réal mange avec ses mains, il constate finalement que c’est plus facile qu’avec des baguettes ! On comprend pourquoi le riz «collant» est si populaire en Asie… un peu de riz, un peu de viande, un peu de légumes, on mélange le tout en en faisant une boulette avec les doigts et voilà une bonne bouchée ! Après le repas, c’est la distribution des cadeaux ! Les troncs de bananiers dans lesquels on a piqué tous les œufs décorés ressemblent à des arbres de Noël ! Les hommes font la distribution des œufs aux petits et aux grands. Nous avons été bien sûr choyés, héritant de plus d’une douzaine d’œufs ! Les photos se multiplient de part et d’autre, les jeunes utilisant leur téléphone cellulaire pour se faire photographier avec nous. Tasman agit comme interprète à l’occasion mais on se comprend bien à-travers les sourires et les signes corporels.
Une fois la cérémonie terminée, sous le chaud soleil du midi, les familles retournent joyeusement chez elles sur la piste de terre et, de notre côté, vivement la chute et la baignade pour nous rafraîchir ! Un autre 5 km mémorable ! Nos conducteurs de motos sont bien habiles dans ces petites pistes rocailleuses et boueuses ! On croit qu’ils veulent bien nous le prouver… pas le temps d’admirer le paysage, on file à vive allure ! Faisons confiance à la vie ! Malgré un bref orage en après-midi, nos visites à la chute et à la source thermale auront été bien agréables.
Le soir, Réal branche la caméra vidéo sur la télé de nos hôtes, tous les enfants du voisinage s’assoient par terre devant la télé avec les oncles, tantes, grands-mères et voisins et… c’est la rigolade continuelle ! Tous sont bien excités de se voir à la télé et rient de la mine de leurs parents et amis. Kasmiati, l’aînée de notre famille d’accueil, 16 ans mais encore timide, se cache derrière sa cousine à chaque fois qu’elle se voit à l’écran… ah les ados ! Pendant ce temps, Lucie transfère sur l’ordinateur familial les photos et vidéos pris durant la journée ainsi que de la musique et des spectacles tels Céline Dion (leur favorite !), Eagles, Whitney Houston, Rod Stewart etc. Ils sont plus que ravis ! Le lendemain, il faut déjà repartir. Encore une fois, ce fut trop court, on nous invite chaleureusement à revenir plus longtemps la prochaine fois, nous espérons bien les revoir; en attendant, internet nous permettra de garder le contact avec notre nouvelle famille sulawesienne !

TONA TORAJA, SULAWESI


Les enfants de Tona Toraja dans leur costume traditionnel pour la cérémonie funéraire

23 au 25 février 2011
C’est donc à 3 que nous prenons le bus pour nous rendre dans la plus fameuse région de l’île, Tana Toraja. Cette région est tout à fait spectaculaire par sa nature généreuse, sa jungle envahissante, ses immenses rizières en terrasses mais elle est unique à cause de ses rites funéraires ! Rien à voir avec les crémations népalaises… non, à Tona Toraja, on travaille toute sa vie pour se payer de belles funérailles, gages d’une vie meilleure dans l’haut-delà. Les funérailles sont en effet célébrées en grande pompe pendant plusieurs jours, des centaines d’invités, des dizaines de buffles et de cochons sacrifiés; plus le défunt occupe une place importante dans la communauté, plus la cérémonie est grandiose… et coûteuse… Ainsi, il faut attendre parfois plusieurs mois, voire un an, avant de pouvoir amasser l’argent nécessaire aux funérailles.  Entretemps, le défunt est embaumé et «dort» dans la chambre principale de la maison orientée vers l’ouest (la fin de la vie). Il ne sera considéré comme «mort» seulement lors de la cérémonie funéraire; entretemps, il est «malade», on lui rend visite et on converse avec lui comme s’il était vivant. Nous avons eu la chance (!) d’assister aux funérailles d’un homme âgé. Les touristes sont les bienvenus moyennant une offrande, telles un carton de cigarettes, à la famille.
Procession des femmes devant les buffles sacrifiés
Les autres familles du village offriront cochons et buffles qui seront sacrifiés puis dépecés sur la place centrale de la cérémonie. Spectacle pour le moins impressionnant, cœurs sensibles s’abstenir… La viande sera répartie entre chacun des invités de la cérémonie selon leur rang social. Les parents et proches du défunt revêtent leurs plus beaux habits traditionnels et reçoivent les invités et leurs familles. C’est parfois même l’occasion de faire la connaissance d’une parenté qui vit au loin et qu’on n’a jamais rencontrée ! Pour les 4 à 7 jours que dureront les funérailles, la famille du défunt a construit autour de sa maison de multiples abris temporaires qui serviront aux invités pour manger et dormir. Chaque abri est numéroté et est assigné à un groupe. Évidemment, les «festivités» dureront jusque tard dans la nuit, le vin de palme coulera à flot mais il n’y aura pas de danse et ni de musique. Quant on sait qu’un buffle peut coûter plusieurs milliers de dollars, on comprend pourquoi il faut attendre des mois avant de pouvoir célébrer les funérailles, la famille éloignée doit aussi amasser l’argent nécessaire pour se rendre à la cérémonie.

Les invités prennent le thé et mâchent de la noix de betel
Notre initiation aux rites funéraires de Tana Toraja ne s’est pas limitée à cette funéraille… elle s’est poursuivie par la visite des principaux «cimetières» de la région, tous les plus étonnants les uns que les autres. À Tana Toraja, on n’incinère ni enterre les dépouilles, on les mets dans un cercueil de bois puis, selon les époques, on les suspend aux falaises (pour éviter que les animaux viennent les dévorer), on les dépose dans des cavernes et grottes naturelles  ou on les met dans des cryptes creusées dans la roche. Cette dernière méthode est encore celle la plus pratiquée aujourd’hui; nous avons vu des tailleurs de pierre creuser de telles cryptes, à la main bien sûr, ce qui peut prendre des mois !

Crypte creusées dans la falaise et «tau tau» gardiens des tombeaux
Autre fait intéressant, on accroche devant la grotte ou à la falaise, un «tau tau» (se prononce taou taou), un personnage de bois sculpté, parfois ressemblant au défunt, qui fait office de gardien du tombeau. C’est assez saisissant de les voir, grandeur nature, vêtus et peints, ils ressemblent à des vivants.  En principe, la famille doit venir changer annuellement les vêtements du «tau tau».
Nous avons pu visiter plusieurs de ces sites funéraires qui datent parfois de plusieurs centaines d’années. Assez impression-nant de voir ces tombes de bois bien sûr toutes pourries qui laissent échapper quantité de crânes et d’ossements ainsi que les «tau tau» qui, rassemblés derrière des barreaux pour les protéger des vendeurs d’antiquités peu scrupuleux, posent comme pour un portrait de famille.
Il y a aussi les tombeaux des bébés qui sont très particuliers. Si un enfant meurt avant d’avoir ses dents, on le considère comme pur. On creuse alors un trou dans un grand arbre et on installe la dépouille en position fœtale dans cette cavité qu’on ferme ensuite avec une porte en bois. Il s’agit d’un arbre particulier qui donne du latex, le latex ressemblant au lait maternel, on est confiant que cet arbre prendra soin du bébé. De plus, il s’agit d’un arbre qui produit des fruits que les enfants adorent donc, une autre bonne raison de le choisir.
Grange à riz traditionnelle de Tana Toraja
Mais n’allez surtout pas penser que la région de Tona Toraja se limite à ses traditions funéraires, il y a beaucoup plus. D’abord une architecture tout à fait unique et spectaculaire ! Les maisons mais surtout les granges qu’on utilise pour emmagasiner le riz, sont coiffées d’un toit aux pointes surélevées. Certains disent qu'elles ressemblent à un grand navire, rappelant que les ancêtres des torajiens sont venus de la mer, d'autres les associent à des cornes de buffles. Ces granges sont construites en hauteur sur des pieux faits avec un palmier à l’écorce tellement lisse que les rats et autres rongeurs ne peuvent y grimper. Plus vous avez de granges devant votre maison, plus vous êtes riches ! Les granges sont aussi décorées des cornes des buffles que la famille a sacrifiés durant les cérémonies funéraires. Là aussi, le nombre de corne indique votre richesse puisqu’il faut au moins sacrifier 24 buffles pour les funérailles d’un personnage important !
De magnifiques rizières en terrasses tapissent les montagnes de Tana Toraja
Les rizières en terrasses de la région sont aussi magnifiques ! Ici, on n’utilise plus les buffles pour labourer les rizières mais un genre de petite herse à moteur qu’on pousse devant soi, tout le reste se fait manuellement. Le buffle est un animal noble dont on prend soin et cajole comme un enfant, c’est le trésor de la famille ! Durant la journée, ces gros animaux se prélassent paresseusement dans des étangs de boue car on dit qu’ils ont une peau très mince qui sèche au soleil et se fendille facilement. Tous les jours, il faut les laver, c’est souvent le travail des jeunes enfants qui grimpent sur leurs dos et  vont les faire baigner et en profitent pour s’amuser et s’asperger mutuellement !
Ce buffle a été castré pour faire allonger ses cornes
Nous avons eu la chance d’être à la ville de Rantepao lors du grand marché qui se tient tous les 6  jours. On y vend de tout bien sûr, fruits, légumes, articles ménagers, vêtements etc. mais surtout des cochons et des buffles ! Il faut les voir ces «torajiens» exhibant fièrement leurs buffles, les bichonnant et les nourrissant  à la main comme des enfants ! Les plus prisés et les  plus coûteux sont ceux de couleur noire et blanche aux yeux bleus… des albinos… donc beaucoup plus rares et plus recherchés.  Quant aux cochons, là, aucun sentiment, suspendus par les pattes à des longs bambous pour les transporter,  on les laisse par terre tout haletant en attendant qu’un éventuel acheteur se présente. Le tout se complique lorsque l’acheteur n’a qu’une moto pour transporter une truie de plus de 50 kg ! Beaucoup de corde et de patience seront nécessaires pour l’installer sur la moto qui parfois tombe sur le côté sous cette lourde charge !

ÎLE DE SULAWESI, INDONÉSIE

19 février au 17 mars 22011
L’Indonésie, Lucie y rêvait depuis longtemps mais on hésite à y aller car c’est encore la saison des pluies à ce moment-ci de l’année. On scrute la météo… orages et pluie à Bali tous les jours… par contre sur l’île de Sulawesi, un peu plus au nord, on nous dit qu’il pleut moins, qu’il y a peu de touristes et que la plongée est superbe. Notre amie France qui y est allée aussi en février il y a quelques années nous le confirme, c’est la fin de la saison des pluies, il peut pleuvoir un peu chaque jour mais sûrement pas toute la journée. Alors on se décide, nous irons à Sulawesi et nous attendrons à un prochain voyage en Asie pour découvrir Bali, Flores, Lombok etc. sous leur meilleur jour.
L’Indonésie est un chapelet d’îles, plus de 17 500 (dont 11 500 sont inhabitées) qui s’échelonnent sur un axe est-ouest et sur une longueur semblable à celle du Canada «from coast to coast». Les plus grandes îles sont Sumatra et Java, cette dernière abritant 50% de la population du pays qui compte 240 millions d’habitants, le 4e pays le plus peuplé au monde. La densité de population à Java est de 940 hab/km2 mais ailleurs, c’est beaucoup moins dense et l’intérieur des îles n’est que jungle et rizières. Ces îles sont d’origine volcanique comme en témoignent ses 129 volcans encore actifs; pas surprenant donc d’y observer un relief accidenté, la plus haute montagne culminant à  4 884 m à Papoua.
Ruhani et Kasmiati
L’Indonésie, c’est aussi le plus grand pays musulman au monde, 220 millions d’indonésiens sont musulmans (88% de la population). En Indonésie, ce n’est donc pas le chant du coq qui nous réveille de bon matin mais celui du muezzin du haut de sa mosquée pour l’appel à la prière vers 4h45 le matin ! Pas besoin de réveille-matin en Indonésie, on est sûr de ne pas manquer son bus ou son avion ! L’islam pratiqué ici est «doux» et tolérant mais les femmes sont encore habillées des pieds à la tête malgré la chaleur parfois intolérable… non, non, nous disent les hommes, il ne fait pas chaud sous leur «capine» (comme Réal appelle leur foulard de tête). Les jeunes aiment bien savourer une bonne bière froide et griller une cigarette même si l’islam l’interdit mais, par contre, le porc reste absent du menu.
Même si le pays s’ouvre de plus en plus au monde extérieur et se modernise avec internet et la télé satellite ainsi qu’avec le grand nombre d’indonésiens qui vont travailler à l’extérieur, (surtout en Malaisie et à Hong Kong), même si les rues sont bondées de motos et que tous les jeunes ont le cellulaire à la main, l’Indonésie reste un pays pauvre avec près de la moitié de sa population qui survit avec un maigre 2 US$ par jour.

Tasman et son professeur d'anglais «Mister Lala»
 Nous voici donc à Sulawesi, dans sa capitale, Makassar, sur le bord de la mer, 1,6 million d’habitants. Rien de bien spécial à visiter à Makassar, il y a bien un ancien fort hollandais mais rien de spectaculaire. Le temps de s’organiser, de se munir de devises du pays, de masques-palmes-tubas et nous voici prêts à repartir. On nous offre bien quelques tours organisés mais, selon notre habitude, nous préférons partir seuls à la découverte du pays… enfin pas tout à fait seuls… On s’aperçoit vite que très peu de gens parlent anglais même dans les sites touristiques alors on s’imagine ce que ça doit être en campagne… les sulawesiens sont très sympathiques mais leur vocabulaire se limite à un sonore «Hello Sir!» accompagné d’un large sourire et notre «bahasa indonesia» pour le moment se borne à «selamat pagi», bonjour ! C’est donc avec plaisir qu’on accepte l’offre d’un jeune homme, Tasman, 20 ans, qui nous aborde avec un timide «May I help you sir ?» alors que nous cherchons notre chemin en ville. Tasman veut devenir officier de marine mais on lui a dit qu’il doit d’abord apprendre l’anglais; il a donc quitté son village de Masamba pour venir suivre des cours d’anglais à Makassar. Il se débrouille déjà fort bien après seulement 3 mois, il a les yeux vifs et intelligents, il nous plaît bien dès le premier coup d’œil. Son professeur, Mister Lala, un ex-guide touristique, encourage ses étudiants à aborder les touristes pour pratiquer leur anglais. Tasman insiste donc pour que nous rencontrions son professeur qui, de par son ancien métier de guide,  se révèlera être une mine d’informations intéressantes pour organiser notre séjour à Sulawesi. De plus, Tasman offre de nous accompagner pour pratiquer son anglais et nous servir d’interprète et de guide. Il ne veut aucun salaire mais bien sûr, nous paierons son gîte et son couvert et nous lui offrirons un généreux pourboire à la fin voyage. Une belle occasion aussi pour lui de découvrir son pays !

SINGAPOUR

Après notre croisière en Thaïlande, notre plan initial était d’aller passer un mois en Indonésie mais nous décidons de faire un arrêt de quelques jours à Singapour puisque c’est sur notre route et nous ne l’avons pas regretté. Encore une fois, notre séjour y aura été trop court mais nous en avons apprécié chaque minute.
Marina Sand Hotel de Singapour
16 au 18 février 2011
 
Réal négocie son prochain bateau
avec des marchands malais et chinois
Singapour, cette petite île de 604 km2 densément peu-plée avec ses 4,8 millions d’habitants et située à la pointe sud de la Malaisie, n’a rien à envier aux autres grandes capitales asiatiques, tout au contraire ! Moderne, dynamique, efficace et propre, Singapour est l’un des pays les plus riches au monde. Ancienne colonie britannique installée stratégiquement à l’entrée du détroit de Melaka, une route de commerce importante, Singapour a été, de tout temps, un lieu de négoce et d’échanges. Sa population est majoritairement chinoise (75%); puis viennent les malais (14%) et les indiens (9%).  La majorité chinoise est de religion bouddhiste ou taoïste  alors que les malais sont musulmans. L’anglais est la langue officielle à Singapour même si la plupart des singapouriens parlent aussi le mandarin, le malais ou le tamil.
Notre court séjour à Singapour nous a quand même permis de visiter l’ancien quartier colonial, le secteur des affaires, le nouveau secteur de la marina avec ses centres commerciaux et ses casinos et aussi le magnifique Jardin botanique.

L'ancien Bureau de postes est devenu un chic hôtel
De 1819 à 1942, les britanniques ont transformé cette petite île autrefois marécageuse en une ville prospère. Le quartier colonial regorge de bâtiments du 19e siècle transformés aujourd’hui en musées,  théâtres et hôtels prestigieux. Cette époque glorieuse sous l’empire britannique s’est terminée abruptement en 1942 lorsque les japonais ont envahi Singapour et l’ont gouverné durement tout au long de la Seconde guerre mondiale. Même si le retour des anglais a été bienvenu après la guerre, leurs jours étaient comptés. En 1959, le parti socialiste gagne les élections et règne depuis sur le pays grâce à la vitalité économique qu’il a su développer et au succès commercial remporté.
Au centre-ville, les tours à bureaux se multiplient et le long de la grande artère commerciale «Orchard Road», les centres commerciaux s’alignent les uns à la suite des autres et sont bondés de toutes les grandes marques de vêtements, d’appareils électroniques et de tous les autres biens de consommation inimaginables. Pas de grande «bargain» à faire ici, les singapouriens sont riches et les prix sont en conséquence.
À l’embouchure de la rivière Singapour, le quartier de la marina a complètement été rénové ces dernières années et abrite maintenant quantité d’hôtels, de casinos et de restaurants chics, le plus prestigieux étant sûrement le Marina Sand Hotel constitué de 3 tours surplombées d’une structure en forme de navire et abritant une immense piscine, des restaurants et des bars au 41e étage. Assez hallucinant de se baigner dans cette piscine bordée de cocotiers et d’avoir à ses pieds toute l’île de Singapour ! Décidément Singapour est bien entrée dans le 21e siècle et est bien décidée à continuer à prospérer.
Jardin botanique de Singapour
 C’est vrai que le modernisme et la propreté de Singapour nous a bien impressionnés par rapport au reste de l’Asie mais ce qui nous a enchantés le plus, c’est sûrement son magnifique Jardin Botanique. Nous y sommes passés une journée et demie à nous exclamer devant la beauté de ce jardin et de ses plantes les plus exotiques les unes que les autres. Ce n’était bien sûr pas la première fois que nous pouvions admirer orchidées, broméliacées et helliconiacées mais c’est sûrement la première fois que nous en voyions en un si grand nombre de variétés et de couleurs ! Quel plaisir pour l’œil et pour la photo !


Singapour, une autre étape hautement savourée de notre périple en Asie !

VOILE PASSION SOLEIL EN CROISIÈRE EN MER D’ANDAMAN (Phuket, Thaïlande)

Lenna, notre Leopard 4600 au Parc national Phang Nga au nord de Phuket

31 janvier au 14 février 2011
L'équipage devant l'île de James Bond !
Nous voici de retour en Thaïlande pour une croisière de deux semaines avec Voile Passion Soleil dans le golfe de Phuket, en mer d’Andaman et en Océan Indien. Nos amis Francine et Jacques ainsi qu’Andrea et Richard qui voyagent déjà en Asie depuis deux semaines et que nous avons croisés à Luang Prabang (Laos) il y a quelques jours ainsi que Gilles qui nous arrive du froid de l’hiver québécois nous rejoignent à la marina de Phuket le 31 janvier. L’équipage est complet, nos marins ont hâte de naviguer et nous aussi !
Notre catamaran, un Leopard 4600, baptisé Lenna, est magnifique. Spacieux, bien aménagé et climatisé, il nous servira d’hôtel flottant pour notre croisière dans le golfe de Phuket. La température est tropicale (30-350C) et l’eau est la plus chaude que nous ayons jamais connue partout dans le monde, 300C et + !!! Nos amis passeront des heures à faire du snorkeling sans le moindre frisson.

La croisière débute avec la découverte du Parc national de Phang Nga au nord-est de Phuket. À peine quelques heures de navigation et nous voici dans un décor des plus étranges… de hautes îles de roc tranchées au couteau, une végétation qui défie la gravité en s’accrochant aux falaises, le tout truffé de grottes et de tunnels qui se découvrent et disparaissent au fil des marées. On ne se lasse pas d’explorer ces grottes et cavernes en dinghy, le panorama change à chaque détour, les photos se multiplient à un rythme inquiétant… ! Les mouillages dans ce secteur sont spectaculaires et aussi très confortables. Ces gros massifs rocheux nous protègent bien des vents dominants qui sont très légers à ce temps-ci de l’année. Le site est tellement exceptionnel qu’un film de James Bond a même été tourné ici, The man with the golden gun. L’île du tournage a bien sûr été surnommée «l’île James Bond».

C’est aussi dans le secteur de Phang Nga qu’on ira visiter un village de pêcheurs musulman. Les maisons du village sont bâties sur pilotis; là comme partout maintenant en Thaïlande, des panneaux indiquent la route (?) à emprunter en cas de tsunami… on imagine facilement le dégât que ferait ici un tsunami… Le village abrite aussi des restos-terrasses en plein air qui accueillent pour dîner les touristes en excursion en bateau pour la journée autour de Phuket. En faisant le tour du village, on rencontrera un groupe de canadiens bénévoles impliqués dans un programme d’éducation auprès des populations défavorisées de Thaïlande. Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons des canadiens et des québécois dans la soixantaine qui, maintenant retraités, choisissent de voyager et de découvrir un pays par la voie du bénévolat; tous en sont toujours très contents et qualifient l’expérience de très enrichissante.

Notre mouillage préféré à Koh Phi Phi

Après quatre jours de croisière, on quitte le parc national et on se dirige vers les îles plus au sud, la plus célèbre d’entre elles étant la fameuse Koh Phi Phi. C’est vrai que le village principal (et à peu près le seul de l’île) est très touristique et regorge de boutiques de souvenirs et de plongée, d’hôtels et de vendeurs de tours de bateau mais il vaut quand même le coup d’œil. Un arrêt au café internet et à la  boulangerie, puis une crème glacée et nous voilà de retour sur Lenna avec grand plaisir. Ce court séjour à terre nous fait apprécier encore plus le calme et l’autonomie que nous offre notre catamaran. Il ne faut toutefois pas penser que Koh Phi Phi  se limite à une horde de touristes. C’est à Koh Phi Phi que nous avons pu jouir des plus beaux mouillages et de la plus belle plongée de toute la croisière. Même les sites les plus achalandés se vident vers 16 h et, à nous seuls ou presque, toute la beauté et la sérénité des lieux ! En prime, les mouillages étant situés sur le côté ouest des îles à ce temps-ci de l’année, nous avons pu jouir de très beaux couchers de soleil.

Après Koh Phi Phi, nous avons continué de naviguer vers le sud à la découverte des îles du golfe. Alors qu’au nord, dans le Parc national de Phang Nga, l’eau d’une belle couleur verte n’offrait pas une bonne visibilité, au sud de Phuket, c’est tout le contraire. On retrouve avec plaisir de grandes plages et aussi une eau cristalline. Les poissons tropicaux abondent, c’est le moins qu’on puisse dire ! Nous avons aussi renoué avec grand plaisir avec les poissons perroquets, les poissons anges et tous les autres poissons connus du Pacifique mais nous en avons aussi découvert de nouveaux ou du moins une nouvelle coloration tels ces «némos» oranges et noirs, ces perroquets multicolores et aussi ces poissons papillons barrés oranges et blancs.

Merci à Richard pour les superbes photos sous-marines

Se sont aussi présentés au rendez-vous quelques murènes, un requin (pas dangereux) pour Richard et un maxi serpent tricot rayé.

Quel plaisir que de plonger dans cette eau chaude, même pas un petit frisson ! Des heures de plaisir, de découvertes et de pur bonheur !





Du poisson au menu ce soir

Le sud offre aussi de belles grandes plages pour se délier les jambes mais nos amis ont préféré explorer les fonds marins ou se la couler douce tout simplement dans la grande piscine qui entoure le catamaran. 
Tout l’équipage a adoré cette croisière en Thaïlande, une croisière différente par ses paysages étonnants et uniques et ses eaux exceptionnellement chaudes, le tout agrémenté d’une abondante faune aquatique, de superbes mouillages et de couchers de soleil fabuleux !

À la prochaine chers amis marins !
Et merci à Jacques, le photographe !